Coaching d’équipe

Les principes de base du coaching professionnel

C’est le module Coaching d’équipe de la formation CESA2 d’HEC Paris qui m’a paru le plus intéressant et je voudrais partir du coaching individuel pour en parler.  Ce dernier consiste à aider une personne  à trouver ses propres solutions pour résoudre un problème (professionnel en général) à partir d’une posture d’écoute, de  bienveillance, et d’ exigence et de techniques  d’intervention adaptées propres à faire avancer la personne et la rendre plus autonome.

Dans ce cas, il s’agit d’une personne et la démarche de coaching professionnel peut (et doit) se construire à partir d’une demande et dans tous les cas d’un contrat formulé de façon explicite sur les objectifs à atteindre, le processus associé, les modalités relationnelles, financières, etc…

Dans la mesure où une seule personne est concernée, les choses peuvent être bien définies entre un coach et un coaché, même si dans la pratique ce n’est pas toujours simple de bien formuler la demande car une demande implicite peut être masquée derrière une demande explicite et le coach doit tenir compte du degré d’évolution de son client pour lui permettre d’enclencher la dynamique de changement avec protection.

Le coach doit être vigilant afin de ne pas franchir certaines frontières qui pourraient le conduire à des dérives (toute puissance, conseil, thérapie,..) et pour cela respecter un cadre déontologique très strict et faire régulièrement appel à un superviseur afin de nettoyer en permanence des zones d’ombres éventuelles qui pourraient interférer dans une relation de coaching.

La complexité particulière du coaching d’équipe

En coaching d’équipe, se rajoute un niveau de complexité. Qui est le client ? Le manager, chaque membre de l’équipe, la majorité ?

L’équipe  n’a pas comme en coaching individuel un corps, un cœur, un esprit. Certains diront que oui mais en tous cas ces dimensions sont moins directement adressables. A partir de quel moment peut-on dire qu’une collection d’individus devient une équipe? Comment faire pour qu’une équipe composée d’autant d’enjeux individuels que de membres, d’enjeux collectifs que de sous groupes, puisse se rassembler culturellement et organisationnellement autour d’une vision partagée.

Ces questions marquent la complexité particulière du coaching d’équipe. A partir de quand une équipe devient suffisamment  grande pour qu’on ne parle plus de coaching d’équipe mais de coaching d’organisation ? Est-ce que les approches sont tellement différentes ?

J’ai trouvé en cours de la formation CESA 2 une réponse qui m’a permis de quelque peu lâcher prise  avec toutes ces questions d’experts à la base d’ailleurs de différentes écoles théoriques.

Comment faire du coaching d’équipe

Ce qui  compte c’est la posture !

La fameuse position basse du coach qui par son écoute, sa présence, son énergie qu’il va dissoudre à leur service va permettre à l’individu, au groupe, à l’organisation de bouger, de progresser sur le chemin de leurs objectifs. Le reste est une question de choix d’outils et de toute façon le  bon coach comme le dit Eric BERNE est  d’abord celui  qui sait ce qu’il ne faut pas faire.

Caractéristiques de la posture du Coach d’équipe (extrait documentation Formation CESA 2)

  • Position basse
  • Mise en pouvoir des sujets
  • Centré sur les personnes
  • Ecoute des ressentis
  • Acceptation de l’échec
  • Légitimité inconditionnelle
  • Maîtrise émotionnelle ouverte
  • Méta communication
  • Ne prend pas la place du manager
  • Laisse l’équipe se déterminer
  • Intervient sur demande de l’équipe
  • Le coach se prépare lui-même

C’est en cela que le coach d’équipe se distingue de l’animateur, du formateur, du consultant qui eux sont plutôt en position haute par rapport aux membres du groupe.

C’est à partir de cette posture caractéristique, que doit entrer en jeu la technique du coach professionnel.